TEXTE 8
Croisant dans la rue un visage familier peint d'une tristesse qui me parut pesante, comme un mal contagieux, ce mal-être m'envahit à cet instant. Écoutant les confidences attristantes d'une personne attachante, ce même mal de vivre prit possession de moi, me plongeant dans une importante déprime de début de vacances.
Ce mal que je détecte chez certaines personnes immédiatement, un mal que j'ai trop connu et que je ne peux tenir à l'écart quand j'y suis confrontée. En l'apercevant, il m'envahit instantanément, me redonnant le goût du vécu de ces précédentes années d'enfer.
Une déprime qui vous dégoûte de la vie, vous met dans un état de répulsion permanente, plus que mal à l'aise: en mal-être. Mal de vivre poignant s'emparant de tout votre être, si puissant qu'il fait mal physiquement. Se ressentant dans le ventre, qu'il tort et dérange, comme pour confirmer la réalité de son existence. Le corps lutte contre cette douleur et tente vainement de l'expulser, régurgiter ce poison qui vous tue à petit feu, vous empoisonne progressivement. Dans la tête, l'emplissant d'une pression insupportable, avec l'impression que le crâne se fissure. Des mots de tête que l'on ne peut calmer.
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